Confrérie des Herdiers d’Ardenne

(Petite Restauration)

Confrérie des Herdiers d’Ardenne

En 1956, le Bastogne d’après-guerre est en reconstruction. Le syndicat d’initiative local est à la recherche de nouveaux projets pour promouvoir et développer le tourisme. Dans tout le pays se prépare l’Exposition universelle qui doit avoir lieu en 1958.

Quelques personnalités se réunissent à l’hôtel Elite et imaginent de créer une association à caractère folklorique et gastronomique, inspirée des « Blancs Moussis » de Stavelot et de la confrérie du Rat mort, à Ostende.
C’étaient François Maréchal, notaire et échevin de la ville, qui devait tenir les rênes de la charrette, Jean Piquart, hôtelier, bon enfant et bon vivant, généreux de son temps, qui réunissait le groupe dans son établissement, Louis Olivier, avocat et conseiller provincial et Jean Lambert, commandant pensionné et secrétaire du syndicat d’initiative.

A cette époque, il n’y avait pas de confrérie dans la province et très peu dans le pays. Il fut décidé d’en créer une qui devait prendre le nom de « Confrérie des Herdiers d’Ardenne ».

Son objectif était non seulement la défense du fameux jambon d’Ardenne, dont Bastogne est un des centres de fabrication, mais aussi la promotion du tourisme dans la bonne ville de Bastogne et en Ardenne.

En 1957 sont réunies à Bastogne des personnalités de tous horizons dans un colloque organisé pour déterminer les critères de qualité du jambon d’Ardenne ainsi que le mode de fabrication de ce produit. C’est le point de départ d’un dossier qui, quelques années plus tard, devait aboutir à un arrêté royal accordant un label d’origine à ce produit. Depuis lors, chaque année, la confrérie poursuit ses activités et organise des journées au cours desquelles le jambon d’Ardenne est à l’honneur.

Actuellement, quarante deux personnes font partie du groupement à titre de membres effectifs. Le chapitre solennel se tient toujours le second samedi d’octobre. De nombreuses confréries amies assistent à ces agapes et surtout aux intronisations prévues à cette occasion.

Les candidats prêtent le serment: « Je jure de recommander partout et en toute occasion, comme mets délectable, le jambon fumé et préparé en notre Ardenne » .

Le serment s’accompagne de la dégustation d’une « chlipète » (petit morceau) de jambon, arrosée d’un verre de vin.

En plus du chapitre, les membres de la confrérie se retrouvent lors de la glandée qui se tient le troisième samedi du mois de mars.

La confrérie des Herdiers d’Ardenne est jumelée avec la confrérie des preux Compagnons de la Terre de Bry, de La Louvière.
TENUE D’APPARAT

Le herdier effectif porte la simarre, ample manteau rouge à parements bleus (couleurs de la ville de Bastogne). Les parements des simarres des membres du Grand Conseil sont blancs. Il est coiffé d’un béret rouge et porte en sautoir, tenu par un ruban rouge et bleu, un cochon posé sur une corne de sonneur. Il tient à la main une houlette (bâton pourvu d’une petite pelle).

Le Grand Connétable revêt une simarre bleue à parement rouge et un béret bleu. Le sautoir est tenu par un ruban rouge, comme celui de tous les membres d’honneur qui ne sont pas tenus de porter la simarre.

Par lustre de présence au sein de la confrérie, le herdier porte une barrette dorée fixée au sautoir.